L'illustration, 19 octobre 1935 

Le débat sur l’Éthiopie  a touché le monde noir américain et la Caraïbe. Une certaine tradition orale parfois reprise à l'écrit voulait que, dans le quotidien parisien le Petit Bleu, Candace eût affirmé de Mussolini qu'il était un génie, qu'il était nécessaire qu'il allât civiliser les Éthiopiens et qu'il fallait craindre que la prolongation du conflit sous un soleil implacable ne fût préjudiciable à « une armée de race blanche ». Une fois imprimées et placées entre guillemets, de telles affirmations peuvent sembler authentiques à un lecteur pressé. Elles n'en sont pas moins apocryphes. Cet article d'environ 40000 mots remonte aux sources et explique que Candace exprime un avis de modéré (homme du centre-droit dans la France de la Troisième République), à la gauche de Laval. Le texte montre comment, de l'Action française, au Figaro et aux réunions électorales à Marie-Galante, la polémique s'inscrit entre gauches et droites, entre Paris et la Guadeloupe, dans une histoire connectée qui a des incidences sur la campagne électorale de Candace en Guadeloupe comme sur l'animosité des Guadeloupéens contre la colonie italienne locale.

Réf : Dominique Chathuant, « Entre gauches et droites, entre Paris et Guadeloupe : polémiques autour du conflit italo-éthiopien (1935) », Bulletin de la Société d’histoire de la Guadeloupe, n° 160, sept.-déc. 2011, p. 40-56.

Disponible : Société d'histoire de la Guadeloupe, shg[arobace]wanadoo.fr, SHG, BP 74, 97102 BASSE-TERRE, ISSN 0583-8266, chèque bancaire 15 €, frais de port : 5 €.