Précisions et correctifs
Candace a eu un rôle-clef sous la Troisième République à la Commission des Finances de la Chambre, en particulier pour les questions de marine. Il n’est pas un homme-clef de Vichy mais reste, en temps que vice-président depuis 1938, un membre du bureau de la Chambre qui se réunit régulièrement jusqu’en 1942. Il n’est pas un des interlocuteurs principaux de Philippe Pétain mais est reçu régulièrement par le chef de l'État français, à titre personnel. Il espère que celui-ci remettra un jour aux Chambres le pouvoir donné le 10 juillet 1940 et n’admet donc pas que de Gaulle réunisse à Alger une Assemblée consultative et prétende diriger un Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Gratien Candace ne peut pas essayer d’obtenir un nouveau mandat puisqu’il n’est pas relevé de son inéligibilité par le Jury d'honneur du Conseil d'État.
Satineau n'est pas un interlocuteur direct de Pétain et pas davantage un homme clef de Vichy. Il n’est pas « affecté » au Commissariat aux
questions juives. Il n’y a aucune fonction. Il en est un des interlocuteurs jusqu'en janvier 1944 (au moins) en
tant que conseil juridique d’une associé informelle cherchant à faire
reconnaître ses parts dans une biscuiterie soumise à spoliation. A ce titre, il prévient
le CGQJ en avril 1942 que le chef d’entreprise s’apprête à faire passer son
argent sur le compte d’un non-juif. Ce faisant il dénonce un escroc et sa
victime, laquelle est arrêtée peu après, déportée et assassinée à Maïdanek. Satineau est éligible après-guerre parce que relevé de son
inéligibilité par le Jury d’honneur du Conseil d’État.